Dialogue en RDC : le refus de la Révision constitutionnelle a gâché tout ! [Édito]
Alors qu’e l’opinion publique pensait que Félix Tshisekedi voudrait discuter avec l’opposition sur un format de Dialogue dont l’idée émane de Martin Fayulu qui estime que cela est la voix idéale pour résoudre le problème d’agression que fait face la République Démocratique du Congo, le Président de la République a par contre répondu négativement à cette demande.
L’actualité reste dominée par cette question de dialogue qui divise la classe politique sur le fait que certains partis politiques de l’opposition n’adhèrent pas à cette démarche.
Si ECIDE de Martin Fayulu et Nouvel Élan d’Adolphe Muzito sont favorables à la rencontre des hommes, le Parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi se dit non concerné.
Au niveau de l’Union Sacrée de la Nation, certains caciques ont montré combien ce processus est défavorable et d’autres disent favorable pour le pouvoir en cette période où Félix Tshisekedi vient à peine d’entamer son second mandat.
Pourtant l’initiateur, Martin Fayulu avait déjà amorcé les consultations de la classe politique pour évaluer l’adhésion favorable à ce processus qui devrait être mené par l’église catholique ou d’autres personnalités au niveau régional ou international.
L’homme a même mené son lobby au niveau international pour montrer combien la Division favorise la fragilité de l’État congolais.
Y a t-il crise politique ou pas ?
Sur cette question qui défraie la chronique, le Chef de l’État congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a décidé de répondre à cette préoccupation qui suscite un controverse dans l’opinion.
Interrogé par la diaspora congolaise vivant à Hongrie où il se trouve actuellement pour une mission officielle, Félix Tshisekedi estime que le question de Dialogue présentement est inopportune étant donné qu’il n’y a pas de crise politique qui nécessiterait ce dialogue.
« Je ne suis pas à l’origine d’une telle initiative, car le pays n’est pas en crise politique pour chercher à tenir des dialogues qui vont aboutir à des arrangements… Nous ne voyons ni la nécessité, ni l’urgence » a répondu le Président congolais.
Pour Félix Tshisekedi, tout congolais a le droit d’un dialogue ou d’un échange même avec le Chef de l’État. Ce qui signifie que si Martin Fayulu veut échanger avec Félix Tshisekedi pour des questions existentielles ou de la nation l’homme reste ouvert.
« …j’ai toujours eu les bras tendus pour parler avec quiconque le voudrait…» a t-il ajouté.
Le refus de la révision constitutionnelle a gâché tout !
Il ne faut pas chercher le Dialogue et refuser la révision constitutionnelle, ce qu’on peut comprendre de l’attitude des différents camps politiques qui abordent la question de Dialogue.
Alors qu’elle est initiatrice de l’idée de ce processus de Dialogue, la famille politique de Martin s’est opposée à l’idée d’une potentielle Révision constitutionnelle.
Pour le Secrétaire Général du Parti Politique ECIDE, Devos Kitoko, réviser la Constitution avec recours au référendum en cette période où plusieurs territoires sont sous occupation des forces négatives, notamment le M23 en complicité avec Corneille Nangaa, favoriserait la balkanisation de la RDC.
Une position différente de celle du Parti au pouvoir, UDPS à travers son Secrétaire Général Augustin Kabuya qui soutient mordicus la révision constitutionnelle car pour lui cette Constitution bloque le pouvoir d’un Chef de l’État à installer par exemple le Gouvernement à temps.
Félix Tshisekedi ne trouve pas intérêt à céder à la pression d’un Dialogue mais veut la révision constitutionnelle, sauf que certains préalables devrait être fixé, notamment la fin de l’État de siège tel qu’exige la constitution.