Kinshasa : le VPM Shabani à la base d’une crise institutionnelle entre l’État et la ville de Kinshasa sur 10 points selon un député provincial
À la suite du surséance de la plénière d’investiture des ministres provinciaux de Kinshasa à l’Assemblée provinciale de ladite ville par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, un député provincial a haussé le ton.
Selon cet élu de la ville de Kinshasa qui tait son nom, la décision du VPM de l’Intérieur est inconstitutionnelle et lourde de conséquences sur les plans politiques, juridiques, sociaux et économiques.
Le député de Kinshasa souligne que la décision de Jacquemin Shabani viole l’article 198 de la Constitution, la loi sur la libre administration des provinces, crée une crise institutionnelle artificielle et inutile entre l’État et la ville, perturbe le bon fonctionnement des institutions provinciales, crée des incidences sur les finances de la ville.
Cet élu a indiqué que le télégramme de Jacquemin Shabani est pauvre juridiquement car, dit-il, non motivé.
Il reproche en outre à Jacquemin Shabani la gestion des affaires de l’État dans les réseaux sociaux en faisant fructifier le télégramme alors qu’aucune institution de la ville n’a été formellement notifiée, mauvaise direction du télégramme car il a été adressé au gouverneur qui n’est pas le président de l’Assemblée provinciale, risque de troubles sociaux car il y avait une foule nombreuse de militants qui attendaient l’événement, confusion délibérée dans le chef du VPM entre l’arrêté portant nomination des ministres et celui portant nomination des commissaires généraux.
Le député de Kinshasa a par ailleurs rassuré sur l’investiture des ministres provinciaux.
« Soyez rassuré, l’investiture aura bel et bien lieu. La loi et le peuple sont de notre côté. On ne va pas reculer. Car le faire, c’est renoncer à notre pouvoir »
rassure-t-il
Par sa décision, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a interdit à Daniel Bumba et Jacques Kyabula, respectivement gouverneur de Kinshasa et du Haut-Katanga, de déposer leurs programmes devant les assemblées provinciales pour le non-respect du quitus du vice-Premier ministre de l’Intérieur, interdisant les commissaires généraux dans les gouvernements et respectant que 10 ministres provinciaux.