À la veille des obsèques de Chérubin Okende : Stanis Bujakera aussi passe ses dernières heurs en prison de Makala

Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a, ce lundi 18 mars, condamné le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala à 6 mois de prison et 400 $ d’amende contre les 20 ans et 7500$ d’amende requis par le parquet.
Cette condamnation signifie que le journaliste est libre (le temps d’accomplir les formalités à la prison centrale de Makala) car elle correspond à la période de sa détention préventive.
Cette condamnation intervient dans le contexte où le Magistrat suprême a remis en question le « dysfonctionnement » de la justice qui est à la base de la détention prolongée de Stanis Bujakera, qu’il avait d’ailleurs qualifié « malade » au cours d’un briefing presse animé par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
« Pas plus tard qu’aujourd’hui, j’ai posé encore ce problème. Comme je l’ai dit tout à l’heure, notre justice me donne beaucoup de soucis. Elle est malade même dans le traitement des dossiers. Je crois qu’il ( Stanis Bujakera, ndlr ) est victime un peu de ça »
avait réagi Félix Tshisekedi qui du reste avait promis pour la toute première fois, de s’impliquer « personnellement » pour la libération du journaliste et directeur de publication adjoint du site ACTUALITE.CD.
Stanis Bujakera est faussement accusé pour un article publié le 31 août par Jeune Afrique, mais non signé par lui. Cet article citait une note des services de renseignement pointant le rôle des renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre et opposant Chérubin Okende, en juillet.
Stanis Bujakera a été arrêté le 8 septembre 2023 à Kinshasa. D’abord placé en garde à vue, il a ensuite été transféré à Makala, la principale prison du pays le 14 septembre après avoir été inculpé de « propagation de faux bruits, faux en écriture, falsification des sceaux de l’État et transmission de messages erronés et contraires à la loi ».