CEEAC : C. Kathungu a ouvert, à libreville, l’atelier sous-regional sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique Centrale
Les 10 pays composants la CEEAC (Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale) ont envoyé leurs responsables des musées, inspecteurs des douanes et officiers de Police pour participer à l’atelier sous-regional sur les musées et lutte contre le trafic illicite des culturels en Afrique Centrale dont le lundi 12 Décembre 2022 à Libreville au Gabon, le Ministre congolais de la Culture, arts et Patrimoine, Madame Catherine Kathungu Furah a lancé l’ouverture en sa qualité de Présidente de Conférence des ministres de la Culture de la CEEAC.
Cet atelier permet aux pays membres de CEEAC de réfléchir sur les actions nécessaires à entreprendre pour une préservation et protection pluridimensionnelle du patrimoine culturel d’Afrique centrale. Il vise également à inciter les États non-parties des différents instruments de protection de ce fléau, à les ratifier afin de mieux préserver et de défendre le patrimoine culturel de notre sous-région.
«Le vol, le pillage et le trafic illicite des biens culturels sont des crimes qui dépossèdent les peuples de leur histoire et de leur culture» a déclaré le Ministre Gabonais de la culture, Patrick Mouguiama-Daouda.
les délégués de tous les pays sont invités à appliquer à la lettre les dispositions générales contenues dans les différents cadres juridiques normatifs mis à disposition de tous les États impliqués.
Les États non-parties sont conviés de prendre connaissance de ces instruments, de leur apport en matière de protection des activités commerciales dans le domaine de la culture.
Le trafic illicite des biens culturels est une des activités criminelles transnationales les plus importantes et les plus lucratives. Il s’agit d’un crime international qui dépasse les frontières, car les objets volés sont souvent déplacés d’un pays à l’autre.
Dans le cadre de la lutte contre ce fléau qui a atteint des proportions considérables, trois instruments sont particulièrement importants, à savoir :
- la Convention de l’Unesco de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels ;
- la Convention Unidroit de 1995, lesquelles établissent les bases d’une coopération culturelle entre les pays membres pour un commerce légal de biens culturels, ainsi que la restitution et le retour des objets d’art entre les différents États contractants ;
- la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, qui est l’un des instruments fondamentaux de droit international visant à mieux protéger l’héritage culturel des nations en période de conflit et d’occupation.
Noel Nzogu