Inhumation des victimes du 30 août à Goma : Le torchon brûle entre les familles des victimes et l’État congolais
Les torchons ne cessent de brûler entre la famille des victimes de carnage du 30 août et l’État Congolais.Ce lundi lors des inhumation des victimes, la tention a de nouveau montée dans certains quartiers de Goma , notamment à Ndosha, katoyi.
Les habitants de ces quartiers protestent contre la décision d’inhumer les victimes des violences du 30 août sans répondre aux exigences posées à l’Etat Congolais par les familles endeuillées.
Réclamant la libération de 143 fidèles de l’église Messianique Uwezo neno/Wazalendo, les manifestants ont barré la route avec des grosses pierres, les activités ont été paralysée renseignent les médias locaux.
D’après la même source, les familles ont tenté de se rendre au bureau des cimetières Makao, mais la marche a été interrrompue par l’intervention de la police.
« Au lieu de chercher un apaisement entre les familles et l’État, voilà qu’ils nous bombardent de gaz lacrymogènes. Ces familles voulaient simplement voir les corps que l’État s’était engagé à exposer avec leur accord, mais ils les ont dispersées. Peut-on vraiment parler d’un état de droit en RDC? »
s’est indigné Christian Badose, acteur politique local qui accompagnait les manifestants.
À la suite de la demande de la société civile, qui avait sollicité précédemment l’inhumation des corps des victimes dans un délai de 48h heures, la Haute cour Militaire de Nord-Kivu avait ordonné l’enterrement des victimes.
Pour mémoire, le 30 août dernier à Goma, plus de 50 personnes avaient perdu la Vie, lors de la répression d’une manifestation contre la MONUSCO. Les corps des ces personnes sont en état décomposition dans l’hôpital Militaire du Camp Katind d’après plusieurs sources.
Joël Musema