Kinshasa : Myriam Waligbia et Walim Foundation pour l’égalité des chances et l’inclusion scolaire des orphelins et sourds-muets

L’égalité des chances et l’inclusion scolaire pour les enfants orphelins et sourds-muets ont été au centre d’une journée d’échanges organisée jeudi à l’Institut pour sourds de Kinshasa, par la Walim Foundation en collaboration avec la Fondation Maria Mobari.

Dans son intervention, Mme Myriam Waligbia, présidente de la Walim Foundation, a souligné que promouvoir l’inclusion scolaire de ces enfants n’est pas seulement un acte de justice sociale, mais également un impératif moral, juridique et économique. « Parler d’égalité des chances et d’inclusion scolaire, c’est affirmer que personne ne doit être laissé de côté. C’est investir dans un avenir plus juste et plus solidaire, où chaque enfant, quelles que soient ses difficultés de départ, peut réaliser son potentiel et contribuer à la société », a-t-elle déclaré.

S’appuyant sur la Convention relative aux droits de l’enfant et sur celle des droits des personnes handicapées, Mme Waligbia a rappelé que l’État a l’obligation de mettre en place des mesures spécifiques pour garantir à ces enfants une éducation gratuite, inclusive et de qualité.

Elle a également insisté sur la nécessité de lutter contre les inégalités et la stigmatisation. Selon elle, les enfants orphelins font souvent face à la pauvreté et à un manque de soutien parental, tandis que les enfants sourds-muets sont confrontés à des préjugés et à l’absence d’accessibilité, notamment en matière d’enseignants formés à la langue des signes et de matériels pédagogiques adaptés.

Des aménagements pédagogiques adaptés, tels que des interprètes en langue des signes, des supports visuels et un encadrement psychopédagogique, ont été présentés comme essentiels pour améliorer la réussite scolaire et favoriser l’intégration sociale.

Mme Waligbia a enfin souligné que l’inclusion scolaire profite à tous les élèves en renforçant la tolérance, l’empathie et la coopération, et qu’elle constitue une stratégie efficace pour prévenir le décrochage et l’exclusion sociale à long terme.

La rencontre, marquée par des interventions, témoignages et propositions concrètes, et une distribution des kits scolaires, a réuni éducateurs, associations et enfants dans une dynamique commune pour bâtir un système éducatif réellement inclusif, où les différences sont perçues comme une richesse et non comme un handicap.