L’engagement de TRUMP à mettre fin aux guerres dans le monde : ce que Félix Tshisekedi doit faire pour le cas de l’Est de la RDC (Lettre ouverte d’Éric Kamba du CADA)

NOTE DU CADA A L’INTENTION DE SON EXCELLENCE FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ET CHEF DE L’ETAT

(Par Eric KAMBA, Coordonnateur du Think Thank CADA, USA)

Concerne : la fin de la guerre à l’Est de la RDC et l’avènement de la nouvelle Administration aux USA avec l’élection du Président Donald Trump

  1. Le 05 novembre 2024, les Américains ont opté pour la rupture en élisant massivement Donald TRUMP dont la vocation de consolider davantage la position des USA à travers le monde transpire de son slogan magique « Make America Great Again » (MAGA). Ils lui donnent en plus la majorité aussi bien à la Chambre des Représentants qu’au Sénat.
  2. De par les profils de ses futurs collaborateurs, dont le phénoménal milliardaire Elon Musk, le Président élu donne les signaux de ce que sera son Administration ; une administration dont les règles du business risquent de prendre le pas sur la puissance idéologique.
  3. En attendant son discours d’investiture le 20 janvier 2025, la grande annonce qu’il a faite jusque-là demeure sa déclaration solennelle de mettre fin aux guerres dans le monde.
  4. Nous pensons au niveau du CADA (Congo Action pour la Diplomatie Agissante), un Think Thank actif à partir des USA pour booster la diplomatie officielle congolaise, qu’il y a là une brèche que se doit de saisir la RDC, victime d’une guerre injuste d’agression de la part de son voisin, le Rwanda, depuis 30 ans, afin de faire de la fin de cette guerre une priorité de sa politique étrangère face à la nouvelle Administration américaine.
  5. Toutefois, il est un fait que, malgré le parti arrivé au pouvoir, démocrate ou républicain, l’intérêt national américain prévaut toujours. Cependant, il n’est pas exclu que, malgré certaines constantes ou continuités, quelques ruptures pourraient de mise dans certains secteurs.
  6. Probablement, le domaine de la sécurité, d’une part, et celui des échanges économiques et commerciaux, d’autre part, semblent être ceux où cette nouvelle Administration va opérer des ruptures.
  7. Le Gouvernement congolais se doit donc de peaufiner des stratégies afin que ce retournement des situations puisse être exploité au profit des intérêts de la nation congolaise, surtout dans la solution des problèmes lancinants de sécurité avec la guerre à l’Est du pays ou des échanges commerciaux en cette ère où la conclusion des partenariats stratégiques est nécessaire pour relancer l’économie congolaise à travers des échanges commerciaux transparents sur fond des gains mutuels substantiels entre partenaires.
  8. Au regard des projections faites en faveur de la transition écologique eu égard au réchauffement climatique, le Congo jouit aujourd’hui de cet atout de regorger des matières premières stratégiques capables de changer la marche du monde et de mener celui-ci vers des objectifs escomptés. Il est temps que le Gouvernement de la République se mette à exploiter cet atout.
  9. Et sur le plan économique et commercial, il y a lieu de noter que la politique de prédation pratiquée par le Rwanda comme tremplin pour l’obtention à bas prix ou à prix nul au profit des puissances étrangères, essentiellement occidentales, des matières premières stratégiques de la RDC pourrait perdre ses soutiens. L’administration Trump ne pourrait pas continuer à favoriser cette pratique de prédation qui tend à discréditer le “soft power” américain.
  10. Il conviendrait à tout prix d’exploiter ce possible changement de donne dans la politique américaine pour établir des liens de coopération gagnant-gagnant, sans toutefois léser les intérêts de la RDC et ceux d’autres partenaires. Dans cet exercice, il importerait, d’autre part, d’étudier le repositionnement d’autres partenaires, notamment la Chine, la Russie, … en vue de mettre de l’ordre dans les priorités de cette politique étrangère et de cohérence dans ses actions menées sur ce difficile échiquier aux partenaires parfois incontrôlables.
  11. Bref, cette politique étrangère doit être déployée en faisant en sorte que les intérêts de tous les partenaires de la République, y compris les siens propres, ne soient pas conflictuels, mais sinon complémentaires et bénéfiques pour tous.
  12. Cependant, le Gouvernement congolais se doit d’être vigilant et prudent pendant cette période de transition qui marque le temps entre l’élection présidentielle et l’investiture du président élu. C’est un moment de l’ « incorrectement politique » où le Président sortant peut compliquer la vie à l’entrant en lui coupant l’herbe sous les pieds dans certains dossiers complexes au cours de l’exercice de son mandat. Tel est le cas de l’autorisation des missiles à longue portée accordée à l’Ukraine par le sortant Biden afin d’attaquer en profondeur la Russie. Dans le même ordre d’idées, quid de sa visite annoncée en Angola pendant cette période de transition quand l’on sait le rôle que joue Luanda dans le processus du retour de la paix en RDC.
  13. Pour terminer, CADA reste disposé à collaborer avec le Gouvernement de la République pour mener à bon port sa politique étrangère envers les USA. Aussi son Coordonnateur manifeste-t-il vivement son intention d’être reçu en audience par Son Excellence Président de la République.
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Fait à Kinshasa, le 25 novembre 2024

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