6 avril en RDC : la deuxième année de célébration du combat de Simon Kimbangu, le libérateur de l’homme noir

La journée du 6 avril est déclarée chômée et payée depuis deux ans après son adoption à l’Assemblée Nationale par l’initiative du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en 2021 qui a voulu que le combat de la libération de l’homme noir contre l’esclavagisme mené par Simon Kimbangu soit célébré par tous les congolais.
Le messi noir tel que considéré, Simon Kimbangu est né le 12 septembre 1887 à Nkamba dans l’actuel province du Kongo-Central. Il est présenté comme la figure emblématique de kibanguisme, une doctrine de l’Église kimbanguiste.
Considéré comme un envoyé « spirituel » de Dieu au Congo, Simon Kimbangu a commencé à prêcher en 1920 quand il a totalisé 33 ans d’âge.
Le 06 avril 1921, Simon Kimbangu a procédé à la guérison d’une femme dénommée Nkiantondo qui était dans le coma depuis plusieurs jours. Après ce miracle dont la nouvelle s’est rapidement répandue à travers tout le village Nkamba, les congolais préféraient désormais suivre les messages de ce révolutionnaire qui prêchait l’égalité de tous à la différence des missionnaires catholiques et protestants qui utilisaient le fouet pour imposer le christianisme et le leadership de l’homme blanc.
L’Église du Prophète Simon Kimbangu a été fondée en 1921 à Nkamba année où il fut arrêté et emprisonné par les colons belges par ce qu’il prôna l’égalité des droits devant la loi et suscita l’éveil de la conscience noire face à l’idéologie dominatrice du colon belge.
Condamné à perpétuité, Simon Kimbangu mourut le 12 octobre 1951, après 30 ans d’emprisonnement à Elisabethville (Lubumbashi) dans la prison de Kasombo où il purgea ses trente dernières années dans une minuscule cellule de 1,20m sur 0,80m sans aération.
Pendant ce temps de 1921 à 1959, le Kibanguisme continuait à se reprendre par ses fidèles, plus 37.000 personnes, nombre de familles persécutées et déportées vers plusieurs localités des provinces orientales, de l’Equateur et du Katanga comme Ekafela, Ubundu, Lowa, Elisabethville. Beaucoup d’entre eux ne revinrent jamais et moururent en déportation suite aux traitements inhumains qu’ils subirent.
C’est alors, le 24 décembre 1959, le Gouvernement colonial belge va reconnaître le culte kimbanguiste et abroger de fait les mesures d’interdiction du Kimbanguisme, chose qui a permis à ce que l’église Kimbanguiste soit développée partout à travers le monde.
Cette date du 06 avril est désormais l’occasion pour chaque congolais de témoigner sa gratitude à l’homme qui est considéré comme l’un des pionniers de la lutte pour l’indépendance du Congo.
Le 6 avril marque également la naissance de l’église Kimbanguiste, qui reprend des nombreux éléments du christianisme importé par les missionnaires, mais en l’agrémentant aux spécificités locales.