Conférence de Paris : « Quand la haine étouffe l’humanité — le refus du M23 et de ses parrains face à l’aide humanitaire », opinion libre de l’Ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo

Les masques tombent, encore une fois. Alors que le Président Emmanuel Macron, dans un élan d’humanisme et de responsabilité internationale, a annoncé à Paris — après concertation avec le Président Félix Tshisekedi — la réouverture de l’aéroport de Goma pour faciliter les convois humanitaires vers les populations meurtries du Nord-Kivu, le Rwanda et ses proxis viennent, par réflexe pavlovien, de rejeter l’idée.
Une aide humanitaire, par essence, transcende les lignes de front, les haines politiques et les postures idéologiques. Elle parle à la souffrance, pas à la guerre. Mais visiblement, du côté de Kigali et de ses supplétifs de l’AFC-M23, on ne se nourrit pas d’humanité : on se nourrit de chaos.

Que le ministre des Affaires étrangères du Rwanda s’oppose publiquement à une décision prise de concert entre deux chefs d’État souverains — la France et la République démocratique du Congo — relève d’une arrogance diplomatique sans nom. Et que Corneille Nangaa et ses comparses, dans leur Congo fictif, se permettent de rejeter une aide internationale destinée aux femmes violées, aux enfants affamés et aux déplacés par millions, cela dépasse la mesquinerie : c’est une trahison morale.

Dans leur monde parallèle, ils se rêvent en gouvernants d’un territoire qu’ils n’ont jamais su protéger. Dans le nôtre — le vrai Congo, celui du sang et de la dignité — nous savons reconnaître la valeur d’un geste humanitaire, fût-il venu de l’étranger, lorsqu’il vise à soulager nos compatriotes.

Le peuple congolais n’a pas besoin de permission pour recevoir de l’aide. Il a besoin de paix, de justice et de vérité. Et ceux qui s’opposent à cette aide humanitaire démontrent, une fois de plus, qu’ils ne se battent pas pour le Congo mais contre le Congo.

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Ce rejet est un crime moral de plus à inscrire sur le long registre de leurs forfaitures. Mais qu’ils sachent que l’Histoire retiendra toujours le courage des bâtisseurs, pas la petitesse des saboteurs.

Ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo
Communicateur de l’Union Sacrée de la Nation
Président du Conseil d’Administration de COBIL SA

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