Cadre de concertation – candidats Président de la République : l’étau se resserre pour Kadima face aux vérités
Tel un père soucieux du progrès de sa famille, la centrale électorale, par le biais de son président, a réuni ce lundi 13 novembre, les prétendants à la présidentielle autour d’une même table, en vue de s’enquérir des attentes des uns et des autres sur les scrutins du 20 décembre 2023, à la salle Majesté Congo de Hilton Kinshasa.
Qui veut aller loin ménage sa monture, dit-on. Aussi, faudrait-il dire que la CENI aimerait déblayer les méandres qui entachent le processus électoral ce, en invitant autour d’une table les prétendants à la prochaine présidentielle.
Réunis autour du patron de la centrale électorale, Denis Kadima, les candidats n’ont ménagé aucun effort pour exprimer leurs attentes sur les prochains scrutins.
Pour sa part, Martin Fayulu veut que le fichier électoral soit audité car les élections ne peuvent pas se tenir avec un fichier corrompu et incohérent avec certains noms des électeurs introuvables
Pour Martin Fayulu il n’est pas question de signer le code de bonne conduite si certains préalables ne sont pas réunis, notamment la disposition d’un fichier électoral examiné de fond en comble.
« L’OIF a synthétisé son rapport en 3 lignes en disant que c’est un fichier électoral inclusif, exhaustif et actualisé mais perfectible et nécessitant des améliorations ayant fait l’objet des recommandations à court et moyen terme en vue notamment de son affichage provisoire pour permettre d’aboutir à des listes électorales définitives conformément à la loi. Vos amis ont fait un audit torchon de 137 pages et il n’y a rien. Dans ce document, il n’y a même pas le nombre d’électeurs enregistrés par la CENI. Il n’y a pas de recommandation pertinente. La recommandation qui est donnée est : veuillez donner aux candidats présidents de la République une liste expurgée pour monter la confiance et vous ne l’avez pas fait »
a-t-il déclaré.
Delly Sessanga estime à son tour qu’il ne faudrait pas abuser de la conscience des candidats en considérant que ceux qui ont participé à ce processus sont venus comme des brebis pour être immolés.
« Nous refusons de signer ce code de bonne conduite car nous estimons que la CENI n’a pas été conduite de manière exemplaire »
ajoute-t-il.
De son côté, Augustin Matata Ponyo s’interroge sur la mobilité des candidats vers l’intérieur du pays lors de la campagne électorale car le pays accuse d’une carence en avions, et martèle qu’en son temps, le pays comptait plus d’avions qu’actuellement.
Mesures de décrispation politique évoquant l’affaire Bujakera, Kalonda, poursuite des candidats présidents, et aussi les problèmes liés aux macaron proportionnel au nombre des témoins, cartes d’électeurs, duplicata en sachant que les bureaux de vote avec différentes adresses, listes électorales non affichées constituant ainsi une source de démotivation pour les électeurs, telles ont été les préoccupations soulevées par Franck Diongo.
Candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi Tshilombo relève les contraintes liées :
- Au monnayage des cartes d’électeurs défectueuses à 10 000 FC, dont sa représentante était victime;
- Au décallage horaire, plaidant pour une même heure de début de l’opération de vote en vue d’obstruer la voie aux suspicions;
- À l’ouverture des bureaux de vote à la même heure.
En revanche pour sa part, le président du central électoral, Dénis Kadima a de nouveau rassuré de la tenue des élections dans le délai constitutionnel , en indiquant que :
- Il y aura élections le 20 décembre
- le gouvernement à déjà financé à 70 %, soit 700 millions et reste environ 300 millions.
- 19.000 machines sont attendues
- Masisi, Rutshuru, Kwamouth. Si l’agression prend fin, l’enrôlement peut se faire en 10 jours. Pour l’instant, il n’est pas possible à cause de l’insécurité.
Cette assise, qui du moins pourrait-on espérer, démontre tant soit peu, de la volonté de la centrale électorale de ne mettre aucune action perturbant le climat pacifique pendant et après les scrutins.
Néanmoins, il faut le dire, l’étau se ressere pour Kadima qui devra faire son mieux pour pour se conformer aux desideratas des candidats malgré le temps qui reste.
Shukrani MBILI