EPST : Tony Mwaba et l’Agence Française de Développement s’emploient à résoudre la difficile équation de la mise à la retraite des enseignants en RDC
C’est ainsi qu’a été signée hier 31/10/2022 vers l’après-midi au ministère des Finances, la convention d’affectation pour le projet d’appui à la mise à la retraite des enseignants et d’amélioration des conditions d’enseignement-apprentissage en présences des Ministres Nicolas KAZADI des Finances, Professeur Tony MWABA KAZADI de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Eustache MUHANZI de l’Entrepreneuriat, de l’Ambassadeur de la France, Son Excellence Monsieur Bruno Aubert ainsi que la Directrice de l’Agence française de développement, Madame Safia IBRAHIM -NETTER.
Cette subvention de 25 millions d’euros, accordée dans le cadre du contrat de désendettement et de développement (C2D), constitue l’aboutissement des efforts déployés par Son Excellence le ministre de l’EPST, le Professeur Tony MWABA KAZADI afin de convaincre les partenaires, en l’occurrence ici l’Agence Française de Développement, à travailler aux côtés de l’Etat congolais pour tenter de trouver une solution à cette délicate question de la retraite des enseignants de la RDC.
L’enjeu est de taille! Les experts estiment en effet qu’en 2022, environ 40000 personnels de l’EPST inscrits sur le fichier de la paie (soit 7,5% des personnels) ont dépassé l’âge légal de mise à la retraite établi à 65 ans et que 8000 d’entre eux ont plus de 75 ans.
Cette situation qui perdure depuis des années réduit l’efficacité du système éducatif et constitue un frein au changement tant prôné par le Chef de l’État Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le secteur éducatif.
Parmi les effets défavorables on peut citer :
- l’accroissement de l’absentéisme dû à l’incapacité physique de certains enseignants âgés à faire classe et partant la réduction du temps d’apprentissage offert aux élèves ;
- l’incitation à de mauvaises pratiques comme par exemple le remplacement de l’enseignant âgé par un membre de sa famille pour maintenir le paiement du salaire en son nom ;
- l’absence de dynamique de rajeunissement des directeurs d’établissement et des personnels enseignant dans des postes d’encadrement, propice à une plus forte ouverture au changement ;
- la difficile libération de postes budgétisés permettant la mécanisation de nouvelles unités dans les écoles.
L’enjeu de la gestion des fins de carrière s’inscrit donc en complémentarité de celui lié à la mécanisation des enseignants dans la mesure où l’offre d’opportunités de départ aux enseignants âgés permet de dégager des postes budgétaires pour mécaniser de nouveaux enseignants, et, en rajeunissant les effectifs, d’augmenter la qualité de l’enseignement.
Cette subvention, obtenue de haute lutte par le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, depuis sa première rencontre au siège parisien de l’Agence française de développement en novembre 2021, vise à amorcer la mécanique de départ en retraite et faciliter dans les meilleurs délais le départ à la retraite d’environ 4500 enseignants.
Il sied de noter qu’une part de cette subvention sera consacrée à la réhabilitation du bâtiment incendié abritant la direction des Pensions et Rentes de survie (DPRS), ainsi qu’à la numérisation des dossiers administratifs des agents pour la mutualisation des bases de données de la DPRS avec celles du SECOPE.
4500 enseignants seront ainsi mis à la retraite et seront également réhabilitées dans le Kongo Central 538 classes 74 dans les écoles systématiquement accompagnées de points d’eau, de latrines séparées hommes/femmes et de bureaux de directions, au bénéfice d’environ 55 000 élèves et 900 personnels enseignants et de direction.
Signalons par ailleurs qu’en sa qualité de la sentinelle de la gratuité de l’enseignement primaire, le Professeur Tony MWABA KAZADI a insisté lors de sa prise de parole auprès de ces partenaires sur la mise en route rapide et tangible de ce projet car « les signatures ne valent rien sans démarrage effectif et concret des programmes » a renchéri le ministre.
CC