État critique de Salomon Idi Kalonda : toujours insensible, la Cour renvoie l’audience au 15 décembre
Lors de l’audience de ce lundi 11 décembre à la prison militaire de Ndolo, la Cour n’a pas accédé à la demande de la défense de reporter à une date ultérieure l’audience en vue de permettre à son client, Salomon Kalonda, de recevoir des soins de santé appropriés.
À en croire un des avocats du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Blaise Lunda, trois rapports médicaux recommandent pourtant l’évacuation à l’étranger de Salomon Kalonda en raison de son état de santé dégradant.
« Les médecins sont catégoriques. Monsieur Salomon Idi Kalonda doit subir une intervention chirurgicale en dehors du pays parce que le plateau technique à Kinshasa l’on n’en trouve pas. Et le médecin traitant a recommandé l’hôpital des Cliniques Universitaires, RAS. »
a-t-il fait savoir.
Ce report sine die de l’audience, tel que recommandé par la défense, devrait permettre à l’accusé, Salomon Kalonda, de se faire soigner à l’étranger, mais aussi suivant la recommandation de ce dernier, d’assister personnellement à chaque audience.
« Il y a trois demandes de mise en liberté provisoire. La Cour ne s’y est jamais prononcée. Aujourd’hui le prétexte que l’Auditorat militaire trouve c’est de dire qu’à partir du moment où nous avions soulevé l’incompétence de la Cour, la Cour ne peut pas se prononcer sur la mesure de liberté provisoire. Et c’est tout simplement incompréhensible que l’on puisse interdire au président Katumbi d’aller visiter Salomon. Il est dans un centre hospitalier et qui est gardé. »
a renchéri l’avocat Blaise Lunda.
Quelques griefs pèsent contre Salomon Kalonda, tels que l’atteinte à la sûreté de l’État, collusion avec des responsables rwandais et des cadres de la rébellion du M23 pour renverser Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.
Shukrani MBILI